L’île est un espace exceptionnel par la beauté de son granit et de sa lande ainsi que par les échappées maritimes. Aujourd’hui, les rochers sont les véritables habitants de l’île, exposant sous le vent leurs visages grimaçants. Cet espace contraste avec celui de la côte aménagée et réussit le miracle de nous faire oublier le béton environnant. La lutte est perpétuelle entre enjeux humains et survivance naturelle, que ce soit pour le site de la Potinière, les « Roches blanches », la défense des sables ou le destin de Milliau.

Milliau a toujours été habitée. En sont témoins l’allée couverte et l’ancienne ferme rénovée en gites d’étape.

Au bout de l’île trônait au début du 20ème siècle la maison de Lucie Jourdan dont cette dernière a surveillé la construction depuis sa villa des Tamaris, sur le « continent ». Elle a été détruite en 2009 et les photos de cette série montrent donc ses derniers instants laissant un paysage arasé,reconquis maintenant par la nature.

Il existe une rivale plus discrète : Bihit. Bien qu’aujourd’hui encore habitée, elle a conservé un aspect sauvage par sa côte déchiquetée aux passages surplombant le vide. On pourra rêver aux pirates en laissant s’échapper notre regard sur un petit îlot en forme de tortue.

Pour finir cette page en apothéose, chaque 13 juillet, un feu d’artifice est tiré sur la plage de Tresmeur. C’est aussi l’occasion pour quelques forains d’accompagner la fête par quelques gourmandises.